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Ne quittez pas
[s'il vous plaît]

L'Histoire

Vous est-il déjà arrivé·e d’être mis·e en attente pendant quarante-sept minutes alors que vous essayiez de joindre une administration ? Avez-vous déjà eu la sensation désagréable que l’interlocuteur à qui vous parliez à cœur ouvert ne vous écoutait pas ? Vous a-t-on déjà rétorqué d’une voix robotique, que « dans le cadre de la démarche qualité cette conversation est susceptible d’être enregistrée » ? C’est ce que traversent Corinne, Rico ou Monsieur Calembrin qui luttent, isolé·es dans
un univers technologique, sonore et absurde pour faire valoir un droit, un message, une pensée singulière.

Construite avec un humour grinçant et en miroir de situations vécues et des messages laissés sur le répondeur de la ligne téléphonique créée pour le spectacle, Ne quittez pas [s’il vous plaît] fait entendre ces voix trop souvent réduites au silence. Trois histoires ubuesques et tellement familières où chacun·e tente, au bout du fil, de se réapproprier la parole.

Et, à sa mesure, de faire enfin bouger les lignes.

Ne quittez pas [s’il vous plaît] est une forme de satire sociale en "trois coups de fil", initiée avec le texte inédit La Démarche écrit par Maud Galet Lalande, lauréat de l'appel à fictions radiophoniques 2020 "Imaginer le monde de demain" lancé par France Culture, la SACD et le Théâtre de la Ville de Paris, qui a été diffusé le 18 août 2020 sur les ondes de France Culture.
Désormais enrichie de deux autres situations rédigées en allers-retours avec des expériences vécues, entretiens ou messages reçus, la pièce raconte 
les solitudes ordinaires, la perte du lien social et l’incommunicabilité. Elle met en jeu divers échanges comme saisis au hasard parmi les millions d’échanges téléphoniques qui se trament à chaque seconde à travers la planète. Plongés au centre d’une matrice numérique, les personnages prennent corps et voix pour lutter avec leurs maigres moyens contre une institution, un système cloisonné, une surveillance omniprésente en essayant à chaque fois de sortir du cadre imposé.

Texte et mise en scène : Maud Galet Lalande

Collaboration à l'écriture : Hervé Urbani

Assistanat et regard extérieur : Sébastien Rocheron

Avec : Gaëlle Héraut, Philippe Lardaud

Et les voix de : Alésia, Alex, Ali, Alice, Améli, Anne, Aude, Benoît, Bernard, Charline, Christian, Claire, Clarie, Cléa, Céline, Didier, Fathi, Francesca, Francis, Geoliane, Greg, Isabelle, Kyliane, Liloo, Lily, Lucas, Maguy, Marie-Lou, Mélinda, Michel, Miche-Love, Micias, Nancy, Nawhele, Nora, Rebecca, Sadak, Sofia, Sylvain...

 

Création sonore et musicale, chant : Mélanie Gerber

Scénographie et création vidéo : Nicolas Helle

Création lumière : Vincent Urbani

Regard chorégraphique : Amélie Patard

Retouches costumes : Élodie Viennot

 

Administration : Isabelle Sornette

Diffusion : Judith Wattez

 

Production : Compagnie Les Heures Paniques (Metz)

 

Coproduction : 

Tropiques Atrium — scène nationale de Martinique ; Scène conventionnée d'intérêt national Espace Bernard-Marie Koltès — Metz ; NEST THÉÂTRE Centre Dramatique National transfrontalier de Thionville-Grand Est ; La Passerelle — Rixheim, Le Nouveau Relax — Chaumont.

 

Soutiens :

La Maison Rouge — Fort de France ; ARIA — Olmi Cappella ; Théâtre de Macouria —  scène conventionnée de Guyane ; 11 • Belleville et Théâtre de Belleville — Avignon ; Collectif Le Gueuloir ; France Culture ; SACD ; Théâtre de la Ville de Paris ; Librairie Le nom de l’Homme — Lagrasse ; DRAC Grand Est ; Région Grand Est ; Ville de Metz.

 

La compagnie Les Heures Paniques est conventionnée avec la Ville de Metz.

Durée : 1h20.

Pièce tout public à partir de 12 ans.

CRÉATION 2022

La Démarche de Maud Galet Lalande.mpMaud Galet Lalande
00:00 / 15:00

"Je tiens à vous signaler que dans le cadre de notre démarche qualité, cette conversation est susceptible d’être enregistrée."

La voix  :

"Oui. Oui Monsieur Calembri. Brin. Je ne sais plus comment vous appeler.

L’interlocuteur : 

Appelez-moi de temps en temps. Ça ne sera déjà pas si mal."

Une pièce participative et transmédia

Ne quittez pas [s'il vous plaît] est donc une pièce sur la thématique du téléphone.

Par ce moyen de communication, elle soulève plusieurs thématiques souvent débattues dans la sphère publique mais presque jamais évoquées par celles et ceux qui n'y ont pas accès : les voix de toutes celles et ceux qu'on n'entend jamais car leur parole n'est que trop rarement prise en compte. C'est à dire : quasiment la majorité des citoyens de cette planète.

Il est temps de les écouter, il est temps de s'emparer de la parole.

C'est pourquoi nous avons ouvert une ligne téléphonique et créé un site internet spécialement dédiés au projet.

Sur le répondeur automatique, les participant•es volontaires pourront laisser un message en la langue qu'iels souhaitent, à propos de l'une des thématiques évoquées ci-dessous.

Ces appels, selon les choix, peuvent être 100 % anonymes.


Certains de ces messages seront intégrés au spectacle ; et tous seront en écoute sur le site internet spécialement créé pour ce projet. 

LE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE

07 83 13 83 98


 

LE SITE INTERNET

www.nqp-svp.fr

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EXTRAITS

La voix : "Bonjour Monsieur Calembri, je me —

 

L’interlocuteur : — brin.

 

La voix : Pardon ?

 

L’interlocuteur : Calembrin.

 

La voix : Bonjour Monsieur Calembrin, je me présente, je suis Madame Allibert pour la société Galop-Sport, je me permets de vous contacter dans le cadre de la campagne mise en place par notre société, pionnière depuis neuf ans dans le domaine du sport en salle. En effet, Galop-Sport souhaite réaliser un grand sondage auprès de nos clients et — nous l’espérons, de nos futurs adhérents, afin de connaître leurs habitudes sportives dans le but de réaliser un profil personnalisé qui leur permettra — et quand je dis « leur », je parle de vous, Monsieur Calembrin — de suivre un programme parfaitement adapté dans l’une de nos trois-cent douze salles Galop-Sport présentes sur le territoire. Cette enquête ne vous prendra que quelques minutes, je vous remercie par avance de bien vouloir m’accorder —

 

"L’interlocuteur : Vous êtes une vraie personne ?"

[...]

L’interlocuteur : "Vous avez remarqué ? 

 

La voix : Quoi donc ?

 

L’interlocuteur : Je ne vous ai pas reprise. Monsieur Calembri, ça commence à me plaire. On dirait un mix de deux fromages. 

 

La voix : Un double cheese.

 

L’interlocuteur : Un double cheese ! Excellent. Vous avez de l’humour.

 

La voix : Merci Monsieur Calembrin.

 

L’interlocuteur : — bri.

 

La voix : Hein ?

 

L’interlocuteur : Je plaisantais."
 


[...]

 

L’interlocuteur : "Posez-moi vos questions, je suis tout ouï.

 

La voix : C’est la dernière, Monsieur Calembrin.

 

L’interlocuteur : Ça veut dire que nous allons raccrocher ensuite ?

 

La voix : Je le crains.

 

L’interlocuteur : Vous allez me manquer.

 

La voix : Vous êtes sympathique.

 

L’interlocuteur : Vous avez le droit, de me dire ça ?

 

La voix : Oui. C’est même encouragé. Nous devons flatter nos interlocuteurs pour qu’ils se sentent valorisés, et créer ainsi un climat de confiance et de convivialité.

 

L’interlocuteur : Ah. Donc votre compliment n’était pas honnête.

 

La voix : Il l’était, Monsieur Calembrin.

 

L’interlocuteur : Vous le jurez sur la tête de votre mère ?

 

La voix : Oui.

 

L’interlocuteur : Alors je suis content. Allez-y. Posez-moi votre dernière question."

PHOTOS

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