Clash
L'Histoire
Deux personnages radicalement différents contraints de monter une pièce de théâtre ensemble ou un couple névrosé qui explose autour d'un poisson rouge, Clash, c'est une façon de réconcilier par l’humour ceux qui sont fâchés avec le spectacle vivant.
Un conflit, c’est la base du théâtre. Un désaccord, une opinion différente entre deux personnages, deux points de vue qui divergent. Pour mettre fin aux stéréotypes, ou aux idées préconçues ; accepter un autre regard pour s’ouvrir sur le monde.
Parce que l’inconnu fait peur, le désaccord qui préexiste dans l’œuvre théâtrale permet cette ouverture ; par le biais de quelques protagonistes en désaccord, on se forge une autre opinion, une autre idée, une façon de penser un peu différente. On évolue, même un peu.
Et quand cet inconnu, c’est le théâtre lui-même, quoi de mieux qu’un désaccord sur cette notion pour démarrer le spectacle ?
Un spectacle qui se veut drôle, mais pas goguenard, sensibilisant mais pas éducatif, touchant mais pas pathétique ; un théâtre dans le théâtre, à jouer partout… sauf au théâtre.
Texte : Maud Galet-Lalande.
Mise en scène : Maud Galet-Lalande et Illia Delaigle.
Avec : Illia Delaigle, Franck Lemaire, Maud Galet-Lalande.
Avec la participation de la compagnie Kalisto (Haut-Rhin).
Durée totale : 35 minutes environ.
Avec le concours de la Ville de Metz., dans le cadre du dispositif "Je veux un Artiste chez Moi"
EXTRAITS
"Rose : Regarde : devant toi c’est le lieu sacré, celui qu’il est une rare chance de pouvoir pénétrer. Ici, c’est un autel, c’est un temple. Tu vois le parquet, brillant comme le pelage d’une panthère ? Il a recueilli des centaines et des centaines d’acteurs ; une génération de comédiens qui se sont aimés, battus, réconciliés ; qui ont défendu à la sueur de leur don, les couleurs de Shakespeare, de Molière, de Koltès ou d’un auteur inconnu qui a vu son œuvre prendre vie pour la première, et peut-être unique fois, en ce lieu. Il y a longtemps, peut-être, trônaient de chaque côté de la scène, deux lourds rideaux de velours rouges dont le poids les faisaient retomber jusqu’au sol. La troupe attendait derrière ces remparts sécurisants que l’on donne les trois coups, annonçant dès lors l’ouverture de ces deux mastodontes écarlates, et leur entrée dans l’arène. Aujourd’hui, c’est tout un labyrinthe secret qui court au dessus du plateau : croisées de perches métalliques, de passerelles secrètes, de couloirs adjacents, de grilles complexes sur lesquels prennent appui la jungle des projecteurs. Des millions de watts de couleurs et d’intensité variable qui habilleront les personnages et sculpteront le décor. Tu vois, Justin, un théâtre, c’est un pays dans lequel vit, chaque soir, un peuple différent. Regarde encore : de part et d’autre du terrain de nos futurs jeux, il y a…
Justin : … il y a un canapé, une lampe Ikéa, et la litière de mon chat.
Rose : Tu es déprimant.
Justin : C’est ce qu’on me dit souvent."